Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 58 ) voisine. Jamais il ne fit d'autres visites que celles auxquelles le forçoit la bienséance, «Ja1;i; la crainte que la vue fréquente du monde n~ lui en fît contracter l'esprit dangereux; et ses visites étoient aussi courtes que rares. Sacré le 1er, octobre 1775, il fit dans la ville d'Arles sa première entrée au mois de février 1776. Ennemi de tout faste extérieur, dès ce jour; il refusa le dais et les autres hommages honori'." fiques dus et rendus depuis des siècles à la di– gnité dont il étoit revêtu. Le peuple, moins frappé des nobles traits de sa physionomie, que de cet air de bonté qui lui gagna d'abord tous les cœurs, le combla de bénédictions, et le proclama, dès son arrivée, le plus tendre des pères. Tous les pauvres de la ville obstruaient le vestibule, l'escalier, les premières salles de son palais, et il ne put tenir à ce spectacle attendrissant. Une douce émotion se peignit sur son visage, des pleurs s'échappèrent de ses yeux : tffie somme considérable distribuée pour les pauvres aux curés de la ville, prouva que ce n 'étoient pas des pleurs stériles, que ceux qu'il répandait sur les infortunés. Son. tendre amour pour les membres de Jésus– Christ ne cormut jamais de hor!1es. Ces di- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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