Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

c 52 ) tyrannie précipitoit ses victimes) des cortéges hideux où elle promenait en triomphe leurs restes sanglans, se faisant un abominable jeu de les mutiler, de les déchirer, et j'ai presque dit de les dévorer : voilà ce qu'ont raconté des écrivains sages, modérés, sans passion, et nons n'avons rien à dire après eux sur le nombre Îm· mense des généreux athlètes qui périrent au commencement de septembre 1792. Nous nous proposons seulement d'insérer leurs noms glo– rieux dans le nécrologe qui terminera nos Mé- 1noires. Mais en gardant ici le silence sur ce chœur de vénérables prisonniers de Jésus-Christ qui euvrirent, pour ainsi dire, les combats du Seigneur, nous ne pouvons nous dispenser de le rompre sur un fort petit nombre d'entre eux, plus marquans que les autres. Nul par– mi nous ne seroit peu jaloux de méditer la vi.e et la mort de celui qui de l'autel bénit ses compagnons .d'infortune, présenta son corps aux bourreaux, et reçut leurs coups avec un héroïsme digne des jours d'or de l'Eglise. Il n'est pas le premier de nos confes– seurs; avant lui des lévites avoient versé leur sang pour la foi; mais il est le plus illustre de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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