Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 5o ) rappellerons point ces universelles calamités suivies pour la vérité des plus éclatans triom– phes. Fixant nos regards sur les temps mo– dernes, nous ne dirons pas même ici : 0 vous qui naquîtes sur le même sol que nous, chers contemporains, depuis prè$ de trente ans, quelle suite de mesures vexatoires con– tre les prêtres, vos innocens compatriotes; quelle suite de cruelles proscriptions, de trop iniques décrets de mort, d'épouvantables sup– plices ! Loin de nous l'accent du reproc11e, quand le cœur n'est ouvert qu'à l'amour fra– fetnel. Oh! non, les lèvres n'ont à prononcer que des paroles de paix et de compassion sur les coupables, que des protestations du plus parfait oubli des injustices et des outrages. Notre but ici n'est point encore d'offrir un long récit des souffrances endurées par les victiines du sanctuaire, et dans la métropole d'un empire jadi.s florissant par sa croyance religieuse, aux 2 et 3 septembre I 792. Des écrivains éclairés et sensibles nous ont raconté comme elles furent immolées en masse, par des hommes qui venaient de renverser le trône, par ces bandes exterminatrices que le midi de la France avoit vomies dans la capi- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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