Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 45 ) tructions de leur pieux et savant Evêque leur avoient inspirée pour le schisme. Bientôt ses souffrances l'attachèrent sans re– lâche au lit de la douleur. Ainsi que le grand apôtre, enflammé du désir de consacrer au salut de ses frères le souille de vie qui lui res– toit ~ il fit imprimer une réponse au prétendu mandement de l'évêque intrus. Reportons-nous au chevet de sa couche lugubre. Cette paternelle et courageuse réponse étoit le testament d'un bon père qui, près d'arriver ~1 sa dernière heure, parle avec attendrissement à sa famille chérie: n'a-t-il pas droit d'attendre qu'il en sera écouté avec arnour et docilité '!Ce morceau touchant, comme le dernier soupir du zèle et de la ten– dresse pastorale, produisit les fruits qu'en pou– voit attendre cet homme de bien, cet excellent pasteur : son écrit dissipa tout à coup les obs– curités que le schisme cherchait à répandre: il fit plus encore, et parla tout à la fois à l'esprit et au cœurdes fidèles. Animés p:-u; les accens d'une voix qu'ils avaient tant aimée, et qui allait s'é– teindre en faisant passer jusqu'à eux ce témoi– gnage d'affection qui couronnoit tous les autres, les fidèles du diocèse de Tulle se virent heu– reusement confirmés dans leur attachement e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=