Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( ~;6 ) la conscience, une joie angélique. Ce sentiment n'étoit point altéré par son abnégation constante pour toutes les commodités de la vie. Ilnedépen• s-ôit pas plus de deux cents francs pour sa nourri– ture et pour son entretien; ce qui étonnera moins, si l'on apprend quelle étoit sonaustéritê continuelle et son amour pour la pénitence : quelques fruits de la saison, un peu de lait ou de riz, presque jamais de viande, voilà sa nourri– ture pendant toute l'année. Les jours de jeûne et tbut le temps du carême, il se contentait de lait ou de riz en petite quantité , pour tout re– pas et pour toute boisson. Il se couchoit tard, afin de vaquer davantage à la prière, et il se le– voit de grand matin pour faire sa méditation qui duroit une heure et demie, et pour consa– crer ensuite plus librement le reste de sa jour– née aux fonctions de son sacerdoce , à l'instruc– tion et au soulagement de ses enfans spirituels. Son corps, sous le cilice , avoit eu besoin de cette constitution robuste dont la nature l'avoit doué, pour résister aux mortifications, aux veilles, aux jeûnes, à l'étonnante activité d'un curé et à la pénitence d'un auachorète. Tous les jours, à la prière, à la méditation des véri– tés saintes; tous les jours visitant ses malades, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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