Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 32 ) divin auteur de tout bien ~il n'étoit rien qui ne dût faire pressentir que vous seriez à jamais un sol proscrit, un sol couvert des malédictions du ciel et de la terre! et voilà que vous deve– nez le séjour chéri des bénédictions du Très• Haut ! et voilà que bientôt, et pendant une ré– volution terrible qui durera plus de vingt– cinq ans, voilà que des prêtres vertueux et persécutés ne cesseront de se réfugier au 'besoin dans votre sein compatissant, sûrs d'y demeu– rer abrités des orages révolutionnaires. Ville arrosée du sang des justes, loutes vos maisons, beaucoup du moins de celles que vous renfer– mez, deviennent comme autant de sanctuaires où l'adorable victime achève par son sacrifice ~pirituel, sur un autel domestique, de vous ou· vrir toutes les sources des faveurs que le ciel destine aux chrétiens. Oui, là, et là même sont célébrés nos augustes mystères; là sorrt élevés les tribunaux de la grâce réconciliatrice ; là sont journellement distribués, et le pain eucha– ristique, et celui de la divine parole! Mais que rérnltera-t-il de cet ensemble de bienfaits dé– coulant du sein de l'ineffable auteur de toutes ehoses. Répondez ici pour moi, pieux habitans d'une terre jadis désolée: que résultera-t-il? une e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=