Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 51 ) gilrés le club de Marseille, et qu'avoient exé– cutés quelques furieux habitans de Manos– que, couvrirent de deuil la ville entière; plu– sieurs citoyens distingués!'abandonnent comme une terre maudite du ciel! Eh! que ne recon– noissoient- ils plutôt qu'imbue du sang des nouveaux apôtres du christianisme, elle appe.– loit, elle provoquait en quelque sorte les béné– dictions et les faveurs du Père céleste: ainsi pen– sèrent sans doute les vertueusesfamilles que ren– fermait dans son sein cette cité malheureuse! Elles ne s'occupèrent que du soin d'appaisei· la colère du Tout-Puissant, pour détourner Je châ– timent qu'elle méritoit. Chose admirable! vue touchante, ineffable de la Providence! sans dou– te que) prosternées dans le parvis de la bien– heureuse Sion, commençant une éternité de bapheur, les glorieuses victimes reçurent les vœux ardens de leurs pieux concitoyens, et les déposèrentdevant le trône de l'agneau Sau– veur et pacificateur. Qui pourrait se résoudre à le croire, si les témoins les plus respectah1cs n'attestoient hautement la vérité du fait? Les loups enragés furent tout à coup métamorpho– sés en de dociles et paisibles agneaux ! Salut à vous, chère ville de Manosque, et gloire au e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=