Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 29 ) tion barbare : la nuit du 4 au 5 août fut dési– gnée pour couvrir le crime du voile de ses té– nèbres. Les furieux se portent au château de Malte, où les prisonniers étoient détenus : mais la garde fit une si courageuse contenance, qu'on ne put réussir à les arracher d'auprès d'elle. Ecumant de rage~ pour avoir cette fois manqué de commettre l'affreux homicide, les . impies se rendent dans une maison du fau– bourg qui leur fournit une victime : c'étoit le vénérable septuagénaire Jean-Baptiste Pontion, religieux de l'Observance de Saint-l~rançois, et supérieur de la maison royale de Manosque : ce bon vieillard s'étoit retiré dans cet asile, à l'instant où le décret de l'assemblée nationale I'avoit forcé de quitter son couvent. Les satel– lites du crime se saisissent de lui, l'entraînent au champ fatal des Amandiers, le maltraitent sur la route à coup de pierres, le frappent tan– tôt de la crosse de leurs fusils , tantôt de la pointe de leurs baïonnettes, et ne sont pas plutôt arrivés au terme de leur course, qu'ils pendent inhumainement leur innocente vic– time. La fureur de ces hommes barbares étoit loin d 'être rassasiée..; le fondemain 5 août, elle a e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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