Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 28 ) nommé par ses fatigues et par sa haute piété : c'était une proie digne d'animer la fureur Ùes ennemis de la foi. A yant appris quel étoit le lieu de sa chère solitude , ils envoient un détache– ment de la milice nationale pour se saisir de– sa personne. Cette troupe s'accroît, en avan– çant vers sa victime, des méchans que ren– fermoit dans son sein la petite ville de Rail– lane, à deux lieues de Manosque. Avec ce ren– fo.::-t, les impies arrivent à Meyriques, et sont ravis de trouver réunis les trois oonfesseurs de la foi, Ml\L Pochet, Vial et Reyne. Ils les ar– rêtent, et les conduisent, comme en triomphe, aux prisons de l'Hanosque: une nombreuse garde veille pour empêcher que ces hommes de Dieu ne s'évadent, et en même temps le club envoie à celui de Marseille une députation , pour qu'elle décide du sort des saints prisonniers'. « Vous voyez ce que nous faisons )) , disent aux députés les Marseillois sanguinaires; << faites •i comme nous )) . Cette réponse est leur arrêt de mort, et des êtres forcenés prononcent qu'il faut les pendre pendant la nuit. Un champ des chevaliers de Malte, à plu– sieurs centaines de pas de la ville, planté d'a– maitdiers, est choisi pour le théâtre de l'exécu- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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