Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( ~6) temps désastreux, du nom de réfractaires. Il exerçoit même sa tyrannie sur les ecclésias– tiques qui, n'étant pas employés dans le saint ministère, et dispensés ainsi du serment par la loi même, se refusoient à le prêter. M. Franç.ois Pochet, prêtre prébendier de l'église de Saint-Sauveur, âgé d'environ cin– quante ans, devint la victime de cette vexation, arbitraire : après avoir refusé le serment cou– pable, il voulut se soustraire à la fureur de ses concitoyens devenus ses aveugles ennemis, et se retira chez de vertueuses parentes, dans une maison de campagne, à trois lieues de Manos– que. Ces pieuses filles étoientétahlies surla petite paroisse de Meyriques, desservie depuis. en– viron quinze ans par un saint prêtre, M. Joseph Rcyne. Parvenu à sa cinquantième année, ce vrai homme de Dieu, par la simplicité de ses roœurs, et par l'austérité de sa vie, rappeloit le souvenir des anciens solitaires de la Thébaïde. Tendrement révéré et béni de ses paroissiens, ignoré du reste du monde, ce bon curé pas– soit là tranquillement ses jours , quoiqu'il se fût heureusement refusé à la loi du serment : celle de la déportation n'avoit pas encore paru. Monsieur Vial, curé de Céreste, à une lieue e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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