Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 490 ) jamais, et qu'au contraire épurèrent et sancti– ièrent toujours les vues sublimes de la foi. Ecoutons-le écrivant à sa tendre sœur, que sa fin prochaine alloit rendre comme orpheline. a Nous touchons enfin au port, mon com– ,, pagnon et moi. Nous étions dans une es– >1 pèce de calme qui ne nous laissoit ni avancer >> ni reculer d'une manière sensible; mais il 11 s'est élevé un orage qui a fait cesser cet état >i de stagnation. Tu sais que nous ne pouvons 11 faire du chemin que par la tempête; mais >1 nous dirigeons si bien notre vaisseau, qu'il 11 ne peut être submergé : notre pilote est si » habile, qu'il le fait voltiger à son gré sm· les >l flots les plus furieux. Rassure-toi, chère ll amie; tu apprendras dans peu que nous n avons débarqué, et que notre fortune est >) complète. Nous ne sommes pas riches pom· 11 nous seuls : nos amis peuvent se confier à >J uotre crédit et à notre bonne volonté pour >i leur procurer tous les avantages qu'ils dési- 11 rent; mais il n'y faut compter qn' autant » que l'on continuera de penser, d'agir et de » désirer, comme nous pensons, comme nous >i agissons, comme nous désirons.... Assure » de mon affection et de mon amitié les per- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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