Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 451 ) 11 On continue de s'écrier qne je suis un scé– » lérat qui ne respire que la contre-révolutioll, >i et le grelTier nie demande si je reconnois 1> la convention nationale. J"ai r époodu n'a– >i voir pas à satisfaire à cette question. Le 1i greffier me présente le procès-verbal à si- 1> gner. Sans avoir la prudence de le lire, je 11 signe : F.-M. REVENAS , prêtre_, conjèsseur >> et prisonnier de Jésus-Christ_, par sa grdce. i1 Ensuite on me fait retirer de la table, je 11 m'assieds sur une chaise qui étoit vis-à-vis, » et l'on fait entrer et asseoir à ma place mon » cher confrère Gnillabert, qui a soutenu " dig11ement la cause de Dieu. Pendant son » interrogatoire, on nous prodigue de temps n en temps les épithètes de scélérat, etc. >> A près l'interrogatoire de mon cher con– » frère, un des commissaires, qui avoit déclaré » 'Ju'il seroit mon bourreau, à défaut de cdui >1 qui en exerçait les fonclions, prend un chan– " delier et vient me regard er, e11 di sant : Il ï> faut que j'éprouve si ce scélérat ne changera 11 pas de figure. Je me laisse envisager q11el- 1i ques instans, et je lui dis: Tu fois bien voi1· " que tu abuses de ta puissance. Ensuite des ); commissaires s'écrient : Ces scélérats por- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=