Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 444 ) au généreux athlète des occasions fréquentes d'exercer les plus beaux actes de générosité et de charité. Un jour où ils le traitèrent d'une manière plus cruelle, on fut obligé d'en mettre plusieurs aux fers, afin de calmer leur fureur. Meurtri de coups et de blessures, il ne dit jamais rien de ce qu'ils lui avoient fait supporter; mais souffrant de les sentir garrottés dans leurs cachots, il faisoit tout pour adou– cir leur position, et pressoit leur délivrance auprès du geolier. Au bout de trois jours, il obtint qu'on fit sortir les coupables; sa cond nite appaisa leur barbarie, et les deux confesseurs commencèrent à écrire avec quelque liberté. J usque-li-1, vexés à tout moment, ils s'étoient vus privé;; de leur plume qu'on leur arrachoit; en hutte à tous les excès auxquels on se li– vroit coutre eux, ils n'avoient pas eu de repos. Mais alors le serviteur de Jésus-Christ se con– sacroit avec plus d'avanlat;e au merveilleux ta– lent de consoler, de fortifier; ce qu'il fit égale– ment e11vers le vertueux Goillabcrt, compagnon de ses chaînes. D'une sau té très-fo1hle, d'ailleurs, extrèmemeut sensible à tout ce qui est plus capable de frapper' et d'ébranler, celui-ci n'of· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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