Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 21 ) i> vou5 auriez été touché de ce spectacle de re– >i ligion dans un oratoire champêtre! La fleur ~. dn sacerdoce , la tendre piété, en faisoient '' l'ornement; et toute la campagne a retenti ii des chants de notre douleur : j'aurois jeté n quelques fleurs sur la tombe du saint prêtre,: ,, si mes sanglots n'eussent étouffé ma voix, et )) si je n'avois pas craint qu'une peinture fidèle ii de nos malheurs ne déplût au gouvernemen·t ""1> qui nous protège et que nous respectons tous.– ii Puissent nos prières et nos gémissemens bien » moins profiter à notre martyr, qui n'en a pas ,, besoin, qu'à nous-mêmes; fléchir un Dieu » souverainement bon, lors même qu'il nou~ » frappe, et faire descendre ses miséricordes ii sur nos ennemis et sur tous ceux qui nous ii persécutent : en s'acharnant à notre perte, » ils avancent notre salut , j'en ai la ferme )) confiance. JJ l\fon cher abbé, que vous êtes heureux » de n'avoir pas connu ce vertueux homme ! n vous ne seriez pas plus capable que moi de » consolation : mais j'ai payé un hommage et ii une dette sacrée à sa mém0ire, auprès d'une ,, ame sensible comme la vôtre. C'est dans le >> sein et non sous le secret de l'amitié : je suis e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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