Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 458 ) prcsscme11t. Mais les exécuteurs font retentir la trompette; les amis des deux victimes se prosternent avec elles, la face contre terre, et prient pendant un long espace de temps : les bourreaux ne se présentent pas; on se sépare jusqu'au lendemain. Le fatal instrument res– toit toujours sur la place; on s'empresse de retourner auprès des hommes de Dieu; ils avoient passé la nuit en prières, et la nature souffroit dans cette longue agonie. lVI. Reve– nas veut parler, et la parole erre sur ses lè– vres; il presse les mains de ses amis dans les siennes, et les inonde d'une sueur froide. « Contage, leur dit-il, adieu, adieu >> ; et leur trouble et leurs larmes l'empêchent de continuer.« Venez, ajoute-t-il enfin, que je » vous donne encore une fois ma bénédic– » tion ". Aux genoux de leur père , ils col– lent leurs lèvres sur sa main tremblante; le lendemain renouvelle les mêmes combats, et ce n'est que le troisième jour qu'on annonce à messieurs Revenas et Guillabert, que leur jugement est différé. Naturellcment si bon, si tendre, l'homme de la droite du Très-Hant apprenoit chacp1e jom· <lav:rntagc, dans ces.cruelles épreuves, à e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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