Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 457 ) " échappée à Ja houcherie; sa famille priera >i pour nous, et Dieu pourvoira à tout n. L'é– poux fut rendu aux emhrassemens de son épouse, et l'on ne soupçonna point l'homme de Dieu d'avoir eu part à cette bonne œuvre. Dans la.matinée dn 3o avril, on vint l'aver– tir que la guillotine étoit dressée sur Ja place, et que 1'011 assuroit que deux prêtres alloient être décapités. « Je suis bien rcconnoissant de n ce que \'OUs m'apprenez, répondit-il, mais >> c1uand est-ce c1ue nous serons guîllotinés ?--,. » Demain, réplic1ua- t-011. - Tant mieux, >i dit- il en souriant, j'aurai le temps de me JJ prépal'er J>. Comme on se montroit surpris du calme qu'il manifestoit. c< Il y a long-temps » que je le désirois, ajouta-t-il avec un peu » d'émotion; eh! ne serai-je pas trop heureux: ll de mourir pour la cause de Jésus-Christ? >J Le lendemain, ses amis accourent à la prison, un moment avant celui où ils croient qu'on va Je leur enlever; entre eux, la pieuse Eu– lalie A mabert, cette vierge tout à la fois si pleine d'aflection et de courage, et que j'ai plusieurs fois citée, s'avance pour dire adieu ~ son père, à son meilleur ami; il lui mon– tre un front serein , et la bénit avec em- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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