Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 456 ) de la vérité. Tous frémirent, et Je taxèrent d'imprndencc : cc Mais, leur dit le courageux » missionnaire, la parole de Dieu n'est point n cap! ive; son défenseur doit être libre au >> milieu des fers». Par ces mots, le noble veng<'lll' de la vérité rappelait à des incréd nies qu'ib: avoient étt; chrétiens. A l'époque où les prêtres c;1tholi11ues alloieut être déportés, il apprit avec douleur que pl11sieurs manquaient de linge et d'hahits; aussitôt il leur distribua tout ce qu'il possédoit; et comme on lui mar– quoit de la surprise de le voir si dépouillé: « Je n'ai plus besoin, répondit-il, que de ce >> qui me reste sur le corps 11. On avoit traduit à la Conciergerie un jeune, honnête·, et mal– heureux père de famille. Il partagea avec lui sa nourriture, lui prodigua toutes les conso– lations; et, cert;ti 11 que son cher couvive étoit destiné à périr , il lui .conseilla de s'évader; il se priva pou1· lui de son habit, resta en che– mise tout le temps nécessaire pour donner lieu à l'évasion, et fit ensuite acheter une veste lé– gère pour se couvrir. 011 lui témoigna de l'in– quiétude sur les suites que pouvait avoir cet événement : " Ne nous meî:tous pas en pei11e, u répondit-il avec sécurité, c'est une victime e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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