Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 43 I ) n chère sœur, pour bénir, louer et remercier » le Seigneur. J> Peut-être que, lorsque tu recevras ma let– » tre, ton heureux frère sera délivré de sa » captivité; qnfi les liens qui retiennent son >> ame seront brisés , et qu'il jouira de la li– » berté des citoyens du ciel. Mais, dans l'in– J> certitude, tu prieras Dieu de me fortifier >J dans ma foiblesse, pour que je soutienne Je >1 glorieux combat, que j'achève ma course, >> et que je reçoive la couronne de J'immor- 11 talité. Tu engageras tes cnfans à se réjouir >> de mon bonheur et à l'envier. Tu iras en Ji faire part à mon frère et à ma chère sœur >> son épouse, qui partageront tes sentimens. n Tu t'empresseras d'en instruire mon frère >> à Paris. >> Quand est- ce que mon sacrifice sera >i consommé ? Je ne le sais pas encore. >> Voici où j'en suis : avant-hier, 20 du cou– » rant, l'on m'a fait signifier l'acte d'accnsa– n tion décerné contre moi; il contient plu– >1 sieurs chefa contre ]a loi du 29 vendémiaire, >> concernant les eccléf'iastiques. Quand mon » jugement sera-t-il prononcé ? c'est ce que " je ·ne sais pas. Quelle satisfaction pour moi e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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