Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 4?.3 ) descendirent de nouvurn dans les prisons de la Conciergerie. Leurs vertueux arni~ accoururent. S'approchant de l'u u <l' eutre eux, 1111e sainte fille, la consolatrice des prisonniers, paroissoit cous– ternée: r< Eh hie11 ! lui dit en souriant M. Heve– >J nas, eh bien! ma fille, voici de grands chan– >> gernens opénis dans peu de jours » ! Voyant que les larmes inoudoicnt son visage, il s'éloign,:;t un moment, qu'il accorda à sa sensibilité; puis, revenaut vers elle : cc A liez-vous donc, lui . dit_– » il, m 'afHiger de nouveau par votre désola– " tion l N'avez-vous pas encore appris à vous » soumettre à la volonté <le Dieu l Si c'est son >J .bon plaisir que je meure pour la foi, ne se-:– >J ra-ce pas nue grande grâce q,u'il m'aura ac– >J cordée l Je serois trop heureux: de pouvoir lui » donner ma vie! Et vous, qui .sans doute me » voulez du bien, pourriez-vous être fàchée » de mon ooulieur ?-Hélas, 11011 i lui répon– >J dit-elle avec émotion, non, mon tendre pè– l'l re, je ne serai pas tachée de votre bonheur; » mais, ô mon Dieu, si je pouvois au moins >> mourir avec votre serviteur !-Je suis con– » tent, 1·éplicp1a-t-il, <le vos dispositions; ma~s ,, prenez cou:·age, relevez-vous de l'abatte– » ment qui vous accable : vous me faites trop e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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