Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 421 ) » moment pour fixer mon incertitude et pour » me consoler >i. Mais c'étoit à consoler, à affermir les autres, que s'occupoit le saint prisonnier. Ils venoient se jeter à· ses pieds, et; les relevant avec un sourire plein de bonté, plein de gaîté, il dit, entre autres, à une vierge qu'il conduisoit de– puis long-temps dans les voies du salut : c< C'est n donc moi, ma fille, qui cause votre affiic– » tion. Je compatis à votre douleur; mais, je » vous en prie, ne m'affiigez pas, en me rnon– >1 trant un tel abattement. Ranimez votre cou– ,, rage, par les vues consolantes de la religion. i1 Vertueuse amie, abandonnons-nous donc à » la Providence : nos affaires ne seront jamais » dans un meilleur état , que lorsqu'elles repo– i1 seront dans ses mains ii. Et il dit ces mots d'un ton si pénét rant, que la fille de son zèle crut entendre Jésus-Christ lui-111ème. Depuis, elle sut modérer son attend rissement. Hcçu dans une chambre qui receloit déjiI seize prison– niet's, à peine y fut-il connu comme prêtre,. qu'il devint l'objet du mépris et de l'aversion. Pour lui, il se faisait hautement gloire et de sa profession et de ses souffrances, et n10i;itro~t paisiblement, avec joie même, la loi dont les e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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