Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 415 ) » et ma douleur, lorsqu'on me fit voir le ci– » boire et le vase des saintes huiles! On me » deman<Ja si je reconnoissois ces objets; et,. ii sans faire aucune réponse , je pris le ciboire, » je l'ouvris, et je consommai les saintes hos– >1 ties que j'y avois laissées 11. On nous a rap– pQrté que le confesseur de la foi se prosterna en présence de son divin Maître, avant de prendre les saintes hosties; que cet acte de re– ligion frappa tellement le juge et les specta– teurs, que le secrétaire ne put s'empêcher de s'écrier : « Jamais spectacle n'a fait sur moi >> une semblable impres;;ion >1. Le prisonnier continue : « Après cette action, qui remît " mon ame dans son assiette ,~e me montrai l>< constant à ne plus rien répondre aux ques– >> tions' que l'on continua de me faire. » . Le lendemain matin, je fus conduit de >• nouveau .devant le jµge de paix .. ; le soir du » même jour, j'y reparus encore. Dès la pre– » mière question qu'il me fit, je me sentis " porté à déclarer ce que j,'étois, et à montrer >1 que je ne craignois pas de me mettre sous le i1 glaive de la persécution : je ùis mon nom .. , » ainsi quele lieu de ma naissance; et j'ajoutai : >1 , J'ai toujours fait profession de la religion e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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