Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 407 ) matiqne de Saint-Ferj us, et il fut dénoncé dans quelques sections. Pendant. un temps il se réduisit à ne travailler que la nuit; mais bientôt, ne pouvant plus, pen<lant les Lénè– bres, satisfaire à tous ses engagernens, il re– parut en pleiu jour; et ceux (f lli lui étaient dévonés, ainsi que ses criminels aùversaires, s'.efforçèrent, chacun à sa rnauière, de réprimer ~on ardeur ; se décidant alors à évangéliser d'autres contrées, il fit part de son dessein à une personne fort vert'ueuse qui avoit et méri– toit toute sa confiance. Elle frémit à la vue des dangers auxquels alloit se livrer le guide de sa conscience. Vous êtes perdu, lui dit-elle en sanglottant; je m'imagine vous voir déjà dans les fers, et je suis sûre que vous viendrez périr sous mes yeux. c< Vertueuse amie, lui n dit-il, vous me faites la plus grande peine " de vous attendrir sur des événemens qui » n'arriveront peut-être jamais : soyez persua· Jf dée que je prendrai des précautions, et que >> je ne m'exposerai pas témérai remeut; si en– H suite il m'arrivait qudrp1e at:eident, vou– i> driez-vousvous opposer a la volonté de Dieu? li Non, ma fille, vous porteriez envie à mon >>bonheur, si j'étois trouvé digne de SOJJffril- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=