Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 405 ) n aux fidèles, lui dit-on, il faut nécessaire.. >> ment vous ménager. -Rien u'est plus juste., >J répondoit-il ingénument; aussi remarquez J> que je ne me prodigue pas ». Riant de ces charitables recommandations, il cachoit ses démarches, et faisoit eu secret ce qu'il avoit résolu. Dans les occasions mêmes où il d~fé­ roit à de sages observations, que le besoin des fidèles devînt tel qu'il crût devoir agir, il résistait avec une sainte audace, et disoit : cc Il faut travailler, pendant qu'il est temps i> de le faire. Ne dois-je pas m'estimer heu– J> reux de pouvoir exposer ma vie pour es– i> sayer de gagner une ame à Dieu! it s'agit >> des ames rachetées du sang de Jésus-Christ. » Moi je n'y laisserai jamais que n;a tête, et J> il faudra bien qu'elle y reste tôt ou tard. n Laissez-moi faire, je prendrai garde à ne ii compromettre aucun de mes amis ». En plein jour on le voyoit environné d'une foule de catholiques, soit de la ville, soit de la campagne, qui le conduisoient à un pécheur qu'il falloit ramener à Dieu, ou qu'il intro– duisoit lui-même dans une maison de con– fiance , pour lui administrer les sacremens. Ces réunions furtives avoient pour lui un char- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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