Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 404 ) à le11rs propres yeux la honte trop vive qu'ils auroieut conçue de leurs fautes : son cœur étoit si pénétré d'amour envers Dieu, qu'il avoit de la peine à concevoir la secrète ma– lig1}ilé de certains coupables; il ne cessoit point d.e leur iuspirer des motifs de con:– liance, pour les ramener de leurs égaremens,. ]\fais autant il se montrait indulgent, patient, bon et doux envers les autres, autan.t étoit-il sévère pour lui-mêrpe. Il jeûnoit exactemeut tous les ve~idredis; sa conscience fort .timorée le rarnenoit souvent au pied du tribunal de la pénitence ; il y recourait surtout ap.rès dé gramles teutations, craignant de ne les avoit· pas assez généreusement coo1battues. Etoit-il possible qu'avec d'anssi heureuses qualités, il ne produisît pas liahituellernent un gralld bien 1 Les familles chez lesquelles il re· cevoit l'hospitalité, s'inquiétèrent sur la mul– titude des persollnes qui le visitaient. Il chet'– cha d'abord à les rassurer; mais voyant que lenrs appréhensions mettoient des entraves au zèle qui le dévoroit, il se réfugia dans une autre maison, où l'on ne tarda pas à lui faire, sur cette ardeur apostolique, de nouvelles représen– tations. << Si vous voulez être long-temps utile e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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