Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 401 ) lieux voisins; Au milieu du carême de i 793 , il vint à Grenoble, et fut approuvé par l'un des supérieurs ecclésiastiques, pour y exercer le ministère évangélique. Comme peu de fi– dèles le connoissoient, il travailla d'abord avec liberté, mais ne tarda point à être trou– blé dans ses fonctions, par l'arrivée de deux commissaires. Son courage et son zèle cédèrent à la prudence, qui l'obligeoit de s'éloigner. Cependant, plus pressé que jamais du désir de travailler à la vigne du Seigneur, il fit, avant son départ, un acte formel d'un dévouement sans bornes au salut des ames, et en rendit dépositaire une personne qui avoit le plus mé• rité .sa confiance. « J'ai formé, lui dit-il, le ,, projet de secourir les fidèles dépourvus de ,, pasteurs. Je fais d'avance le sacr.ifir.e de ma >1 vie pour eux , et rien ne sera capable de me » détom•ner de ce ministère ~e charité, parce 1 1 que je. serai aidé de la grâce de Dieu ,, . Bientôt il entendit un grand nombre de con– fessions, il se montra tout à la fois homme de travail, homme d'oraison, célébra l:oflice ·du jeudi-saint chez une pieuse dame de la ville , et y laissa pendant le jour le Saint-Sacrement exposé à l'adoration des ames pieuses, ue ces; I. :i6 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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