Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 397 ) Nous ne terminerons pas cette relation ~ans ajouter que les dernières paroles adressées par dom Froment au prêtre apostat, ne tar– dèrent pas à se réaliser. Ce n'est pas que nous préteudions leur donner le caractère d'une pro– phétie. Certes, l'on pouvoit, sans être pro– phète, annoncer à des hommes aussi coupa– bles une mort honteuse. Mais enfin, il faut le dire, pour l'instruction de la postérité : le 9 thermidor ayant changé la face des affaires politiques, les juges du tribunal sanguinair«;: de Nî'mes furent arrêtés. L'un se brûla la cer– velle à la tribune du club; l'autre (le prêtre apostat) se pendit de désespoir dans son ca– chot. Son cadavre, jeté à la voirie, y fut tout à la fois exposé à l'insulte des hommes et à celle des animaux; et ses déplorables re!l– tes ne furent soustraits à cette vengeance po– pulaire, que par les soins charitables de M. de Rochemaure, vicaire général du diocèse; et ce digne ministre de Jésus-Christ n'auroit pas souffert les excès que la religion désapprou– ve, s'il en avoit eu d'abord connoissance; mais on diroit que la Providence voulut les lui cacher au premier moment, pour que la prédictiou du bienheureu:x: martyr, contre ce malheu- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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