Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 593 ) mortelles. Après quelques minutes, ou vint l'appeler pour lui communiquer sa sentence. Il en écouta la lecture d'un air si respectueux, si soumis et si modeste'· qu'il arracha des lar– mes à tous les spectateurs, et les ravit d'ad– miration. Apres la sentence lue, dom Froment fit signe qu'il auroit quelque chose à dire. Giret lui permit de parler. C'est à lui-même qu'il adressa la parole : « Ministre de Jésus– » Christ, lui dit-il, quelJe place occupez-vous– " là? ne craignez-vous pas que tant de sang >i innocent que vous faites verser ne retombe >J à la fin sur vous ''? Giret l'interrompant a ces mots : rc Fana– " tique, tu veux donc nous fanatiser jusque >i dans ces lieux? - Je dois exercer mon mi-· >J nistère, reprit le prisonnier de Jésus– >i Christ, tant que j'en ai la liberté. Recevez >J mes actions de grâce pour Je jugement de ii mort que vous venez <le porter contre moi. ii C'est une grande miséricorde que je n'au- 11 rois jamais osé demander à Dieu; c'est par » votre eau al qu'il me l'accorde, tout indigne » que j'en suis. Je vous en remercie de toute » mon ame >i. Puis il ajouta : cc Mais vous,. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=