Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 592 ) Dom Froment. <<Je connoi5sois la loi des hommes, mais j'ai dî1 préférer d'obéir avant tout àœlle de mon Di.eu. Ne eroyez pas, d'ail– leurs, que je sois en démence. Vou;; devez juger, à mon air, de la tranquillité de mon esprit. Je suis prêt au surplus de vous réité– rer les mêmes aveux. Oui, j'ai à présent la douce satisfaction de ne m'être point épargné moi-même, ni le jour ni la nuit , pour exer– cer les œuvres du saint ministère qui m'avoit été confié >J. Giret se levant alors avec fureur de son siége : << Qu'on fasse sortir, dit-il, ce monstre ~> de fanatique, de l'enceinte du tribunal. Il est :,, digne de n1ort. Dans cinq minutes je lui li– ~>' rai sa sentence. Nous verrons en ce mo– '>1-rnent ·si son prétendu courage ne l'ahan– ·» donnera point )J. Le juge fut obéi. Dom · Froment fut reconduit à la prison du palais. Plusieurs catholiques fidèles l'accompagnè– rent dans le trajet, et. se montroient jaloux, soit de lui présel1tcr quelque nourriture, soit de l'entretenir au demi cr instant. li leur fit agréer ses remercîrnens, et pria qu'on le lais– sât seul se recueillir avec Jésus -Christ , et lui consacrer en paix ses dernières pensées e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=