Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 591 ) Dom Froment. << J'ai confessé, j'ai baptisé, j'ai donné la bénédiction nuptiale, j'ai .admi– nistré les sacremens; j'ai été assez heureux pour pouvoir célébrer tous les jours la sainte messe. J'ai enfin exercé toutes les fonctions de mon ministère >>. Le juge. << Il faut que tu nous nommes ceux que tu as mariés et administrés, et dans quel endroit tu as fait tes ridicules fonctions n? Dom Froment. <c Je ne suis point un déla– teur n. Le juge. << Ne savois-tu pas, malheureux, que tu ne pouvois remplir un ministère qui t'est défendu sous peine de mort >>?Alors un des autres juges dit à Giret : << Quand il a agi de la sorte, il ignoroit l'existence de la loi qui le lui défendoit; et d'ailleurs, vous voyez par ses réponses qu'il a l'esprit aliéné. Il est dans une entière démence >>. Ce juge, dit-on, vouloit le sauver; mais soit que son dessein fût tel, ou que son lan– gage ne tl\t qu'une simple ironie, dom Fro– ment n'eut garde de s'en prévaloir, car on con· tinua de l'interroger. Le juge Giret. « Connoissois-tu la loi qui te défendoit ton ministèœ de prêtre n? e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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