Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 388 ) et il exigea de son confrère ·qu'il le prévînt de l'heure et du moment où l'appel devoit avoir lieu. J\falgré la pureté habituelle de son ame, cet humble religieux exigea de plus que dom Lafond se trouvât sur son passage, à côté d'u1.1e porte de sortie, pour lui donner une dernière absolution; ce qui arriva selon ses désirs. C'est le jour même de Pâques, vers les deux heures de l'après-midi, après qu'îl eut reçu Jésus-Christ des mains de dom Lafond, et qu'il eut donné lui-même la commu11io11 à cet heureux pénitent, dont nous avons décrit la mort, qu'il fut conduit à la prison du palais; il y renouvela sa confession entre les mains d'un respectable prêtre, son ancien con<liscîJ1le, et lui-même passa une grande partie de la nuit à confesser des prisonniers. l\I. Domergue, de Beaucaire, qui mourut à l'hôpital~ était de ce nombre. Ce détenu ne se !assoit pas, au lit même de la mort, de parler de la sain– teté de dom Froment, et des services im– mortels qu'il lui avoit rendus dans u11e seule nuit. Cette nuit précieuse devoit être suivie, pour l'homme de Dieu, du grand jour de son un– molation. Ce vénérable prêtre , jadis son an- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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