Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 386 ) le lundi de Pâques, fut mis à mort le mer– credi. Lorsqu'il alloit au supplice, un zélé cat~wlique s'apprôcha de lui pour lui donner quelques paroles de consolation , et l'exciter à des actes d'un repentir sincère de ses fautes, qui lui tinsseut lieu du sacrement de péni– tence. « l\Jonsieur, lui dit-il, je comprends >J à votre discours que vous êtes un vrai » chrétien; il est juste que lorsque vous vou– » lez n.1e coi1soler ~ je vous console à votre » tour. Gr:'tces immortelles en soient ren– >> dues à Jésus-Christ, et à l'un de ses plus >> fidèles ministres ; je suis en paix avec mà 11 conscience. J'ai trouvé dans les prisons de >> Nîmes un saint religieux, à qui j'ai fait » une confession générale de tous mes péchés. " Ah! ce religieux, appelé dom Bonaventure » l<~romcnt, n'est pas un homme pour moi, ,> c'est un ange descendu du ciel. Je vais mou– >> rir; mais je vivrois des siècles sur la terre, » que je me rappellerais toujours avec fruit ses >> exhortations touchantes. J'avois uue horreur >> extrême de la mort; il me l'a tellement n ôtée, que ma plus grande crainte est, à pré· » sent, qu'on ne révoque l'arrêt porté contre >> moi. J'ai eu le bonheur de communier de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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