Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 585 ) munier en viatique. Ce religieux: chartreux dont j'ai parlé plus haut, ayant eu ses entrées libres dans le cachot, apporra les saints mys– tères a dom Froment; et celui-ci, après avoir participé lui-même au corps et au sang <le Jé– sus-Christ, y fit participer aussi son nouveau fils spirituel. Maintenant, amcs chrétiennes, considérez combien les voies de Dieu sont ad– mirables à l'égard de ses élus! Le lendemain de Pàques, où ce prisonnier, qui depui,; deux ans soupiroit après la visite d'un prêtre sans avoir pu l'obtenir encore; le lendemain du jour si solennel où il avoit reçu l'absolution de ses péchés et la communion eucharistique; le lendemain de ce jour, il arrive des ordres abso– lus de Montpellier; il faut sur-le-champ y tra– duire un des prisonniers du fort : mais lequel, au milieu d'un si grand nombre de victimes? Lequel '! un des prisonniers du cachot. Mais le cachot en renferme sept! Le geolier, le commissaire, les gendarmes se présentent; c'est l'homme qui venoit la veille de se réconcilier avec le ciel et de s'u- 11ir sans retour à Jésus-Christ, que l'on ap– pelle; la victime est prête pour être immolée. Le pécheur converti, conduit à Montpellier I. :Ô e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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