Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 15 ) pointe d'une arme à la glande jugulaire gauche» et ce confesseur de Jésus-Christ a conservé la cicati·ice le reste de sa vie. M. Laugier fut frappé de tant de coups de plat de sabre sur les épaules, qi.:'':!n noircissant elles enflèrent d'une manière prodigieuse; à différentes reprises 011 employa pendant plusieurs jours des compres– ses d'eau-de-vie pour cicatriser les plaies; il tomba deux fo!s en défaillauce, et ce ne fut qu'après des soins prolongés qu'il fut rappelé à la vie. Depuis cette désastreuse époque, le moral, dans ce juste, fut très-attaqué: on attri– bue sa mort subite aux affreux traitemens qu'il avoit essuyés. Le 17 janvier 1793, attaqué dans la rue, vers les huit heures du soir, d'un accident au cerveau, il n'eut, avant d'expirer, que le temps de désigner le siége de son mal, et de recevoir le sacrement des malades. Dans le trajet que les soldats firent parcou– rir aux victimes, jusqu'à la maison commune .d'Entrevaux, ceux qui avoicnt accompagné les confesseurs se virent à leur tour cruelle– ment maltraités; on mit une sentinelle à la porte de l'appartement où on les recueillit, et cette porte alloit être forcée par des patrio– tes qui vouloient assassi11er ces trop malheu- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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