Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 581 ) honorèrent le sacerdoce de Jésus-Christ. On lui demanda s'il avoit prêté le serment; il rendit hommage à la pureté de sa foi: d'ailleurs, la loi ne le concernoit pas; il n'étoit point fonction– naire public. On l'interrogea sur l'exercice de ses fonctions sacerdotales. c< As-tu fait les fonc– n tions de prêtre ?-Oui, je les ai faites, et je » serois encore prêt à les faire, si j'en avois la » liberté >J. Cette fermeté d'arne lui valut le ti– tre de fanatique outré. Il fut conduit comme tel à la prison du Palais, où, par un dessein spécial du ciel. ..... , le geolier refusa de le re– cevoir, alléguant que tous les autres prêtres étoient renfermés dans le fort, et que celui-ci devoit aller joindre ses confrères. On l'emme,– na donc au fort, où, parmi beaucoup d'autres prêtres confesseurs de la foi, quelques reli– gieux de son ordre se trouvoient aussi détenus. L'un d'eux, en le voyant entrer daus la cham– bre, en fut si vivement attendri, qu'il ne put lui rendre les expressions de ·-Sa sensibilité. Dom Froment, sans rien perdre de sa gaieté naturelle, lui reprocha d'une manière fort ai– mable cet excès d'attendrissement. «Eh! quel » homme êtes-vous, lui dit-il; ne savez-vous JI. pas (en fais:ant allusion à son nom) qu'il faut e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=