Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 380 ) >i peu plus de liberté dans la marche, que pour » accélérer mon arrivée dans ces lieux n. Dom Froment ajouta : « Je dois t'avouer, >J ma bonne sœur, qu'au moment où l'on a mis >J la main sur moi, j'ai ressenti le plus grand » bouleversement dans tout mon être. 'Je ne '' saurois t'exprimer ce genre de douleur; il est >J affreux à la nature: mais deux secondes ont " suffi pour me remettre. Je suis à présent >J aussi tranquille dans mon ame, que si j'étojs >> à l'autel pour y célébrer les saints mys– n tères >>. La sœur de dom F~·oment n'avoit pas écouté ce récit, sans en être plus d'une fois émue, troublée, jusqu'à verser des larmes. Comme son frère la vit derechef pâlir : « Ma sœur, '' lui dit-il, je ne te rcconnois plus à cette » crainte pusillanime. Vierge de Jésus-Christ, » où est ton courage? Dieu n'est-il pas l'être " infinimeut hon? Il est de foi qu'il ne nous >J tentera pas au-dessus de nos forces >J. Dom Froment, par ce peu de paroles, remit entiè– rement l'esprit de sa sœnr, et la soumit sans retour à la volonté suprême. Il fut appelé vers les on;r,e heures, pour comparoître devant le comité révolutionnaire; toutes ses répons~s. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=