Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 579 ) ~ perdre mon ame. L'un de ces gardes me J1 rcg~rdoit avec un air pénétré de respect; il " a dit aux autres : Croyez-moi, ne trempous » p(jint uos mains dans L:: sang de ce prêtre, >> nifüs les en retirerions pleines d'opprobre; » r~ndons- lui sa liberté. Ce n'est pas sans » peine que cet homme, craignant Dieu, est » venu à bout de persnader ses camarades. » Il a fini par y réussir. « Allez -vous e11 , " m'ont-ils dit, sauvez-vons, doublez ]e pas ; >J car il vous seroit autrement impossible de >1 n'être pas arrêté de nouveau par une autrl" n patrouille. J'ai remercié de mon mieu x C<'s 1J braves gens; et quoiciuc l'idée de me sauver >J ne me sourît poiut, je n'ai pas hi:;sé de le » tcnlcr, pour ne pas rejeter lem·:; vœux, ni >J contrarier les dessei ns de la Providence. >J ~fais en vain ai-je prricipité ma course; je ». n'ai pas tar<lé à rencontrer plmicurs solcbt~> JJ c1ui m'ont aussitùt environné. l\Jêm es dt·– >J mandes que les premiers, mômes r6pons"s » de ma part. Ceux-ci se jettent sur wci comme »des bêtes féroces. Ils poussent des l1nrkmcns >J de joie plutôt ~111c lles cris. lis me traiucnt >l après eux connue s'ils alloicnt mÏrnrn<iL•r >J sur leurs pas. Eufin, ils ne 'n'accordeut <Hl e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=