Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 574 ) 1> fi ce, parce qu'il faut toujours se méfier de ;; sa propre foiblesse; mais, ajouta -t-il en » souriant, si, sans a\' ance de ma part, on » vcnoit m'arrêter, mon sort ne sernit-il pas >> digne d'envie ». J ,a sœur de·dom Froment vint le surprendre dans cette conversation : rr Tu entres, ma » Eœur, fort à propos, llli dit-il; nous traitons » un s11jet qui doit ranimer ton zèle. - J'en n suis sûre, dit celle-ci; vous vons entretenez n d'arrestation, <le prison et de mort; c'est-i.i– >> dire, de tout ce cp1i peut nous afHiger. - >> Femme de peu de foi, reprit le bienheureux >> confesseur, tu serois donc, en vérité, très– >> affiigée, si tu comptois un de tes frères au n nombre des martyrs de Jésus-Christ n? Et, portant la main à son cou : r< Vois -tu , ma >> sœur, conti.uua-t-il, un ~e d coup là, et à » J'heure rni:mc en paradi::o J) '. A ce ·geste, la timide ~i:n;r frissonn:i, ses larmes commen– cèrent à couler: « Rassu:·e-toi, poursuivit dom >> Froment, je snis Join de m ériter un tel >l genre de mort; et toi-même, te rcconnois– n tu digne d'avoir un frère martyr >>? l\fodame Fromcllt resta trois heures environ avec son fri:·re, qui lui fit entendre le ]: :i.ng <1gc de la spi- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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