Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 572 ) Un tel homme devoit exciter toute la fureur des impies. Depuis long-temps on cherchoit à se saisir de sa personne; mais, aidé du secours et de la vigilance d'une de ses sœurs, madame Françoise-Magdeleine Froment, religieuse au couvent de la Visitation d'Avignon, il s'étoit soustrait à toute la surveillance des persécu– teurs. C'est dans la maison d'un jardinier qu'il avoit fixé sa demeure habituelle. Ce jardinier sensible, et chrétien fidèle, lui rendoit tous les services d'nne hospitalité généreuse et compa– tissante. La sœur de dom Froment ne logeoit pas sous le même toit, mais souvent elle ve– noit y visiter son frère. C'est d'elle-même que nous tenons les principaux traits de cette re– lation. Elle les a consignés dans une lettre écrite à un religieux chartreux, qui, depuis le g thermidor~ s'occupoit à recueillir les faits mémorables de ceux .de son ordre. Ce qui nous a paru le plus digne de mériter à la let– tre de cette vierge de Jésus-Christ une juste confiance, c'est le sileuce qu'elle garde sur elle-même, toutes les fois que l'occasion de se montrer se présenteroit naturellement, comme lorsqu'il s'agit de son interrogatoire particu- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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