Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

(1 567 ) gnité, la vertu, tout rappcloit en sa personne quelqu'un de ces vénérables patriarches des temps antiques; mais son ame était encore plus belle que sa physionomie n'étoit auguste. A l'époque oil l'on appela tous les prêtres du diocèse d'Angers au chef-lieu du département, le curé de Martigné-Briand fut obligé de s'y rendre comme ks autres. Là, chaque jour, malgré son grand âge, il cornparoissoit à un appel nominal. Le 17 juin 1792, il y fut arrêté, el conduit, ainsi que tous les autres confesseurs de la foi, à la maison du séminaire, conver– üe en maison de détention. Pendant plusieurs mois de séjour en cette retraite, le juste fut un sujet d'édification pour ses confrères; il leur présenta même dans sa personne un modèle de toutes les vertus. Ce ne fut pas seulement le respect pour son âge, mais en– core celui qu'on portait universellement à ses qualités éminentes, qui hü fit déférer l'honneur de présider à tous les exercices religieux qui se faisaient en commun aux prières dt1 matin et du soir, à l'oraison mentale, aux lectures de piété , à la récitation des heures canoniales. C'est lui c1ui céléhroit la messe que 1'011 i>e procuroit li: bonheur d'entendre e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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