Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 565 ) tyre. Il faut que rien ne manque à ses homi– liatio11s, et l'ou a soin de prolonger sa mar– che: on le fait passer par les rues les plus fré– quentées, afin qu'un plus graud uornhrc de témoins repai sse ses regards de ce spec tacle ' l t • "1" • t h } 1\ •T • • ega emeu l!Te 1g1cux c ...2.r )an:. u. .a1s, <an~ dis que les 11:1s s'en réj oui s~e nt, les ::rntres} pé– nétrés de sentimens d'horreur coutre la plus délirante impiété, rcntrc11t précipilamment dans leurs rnaisous. La victime est anivée an lieu du sacrifice. On se contente de lui ôter la chasuble, dans la crainte c1uc ce vêtemcllt ne gêne l'action du couteau. Une joie sainte est répandue sur la physionomie du vénéra– ble pasteur; il adresse au Seigneur sa der– nière p1~ ère, et sa tête, comme celle de tant de glorieux martyrs, tombe sous le fe.r ' homicide . Le peuple qui environne l'écha– faud se tient dans un morne silence et dans \!ne sorte de stupeur. A peine e1itend-on quelques cris de Vii 1 e la république ! pous– sés pa1· les j tiges eux-mêmes présens à )' exé– cution, et indignés de ne rencontrer seule– ment que quelques làches et moustrueux imi– tateurs. Ainsi périt le bon cnré du Louroux– Beconoir, aimé, béni, révéré de tous les e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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