Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 365 ) Je fait ainsi marcher au milieu d'une populace ameutée, qui ne cesse de le charger de ma– lédictions. On le présente ensuite à la com– mission militaire Là, de nouveaux outrages à sa personne, et là surtout, cc qui achève de déchirer son cœur, les plus horribles blas– phèmes contre la religion dont il est le minis..: tre. On exige qu'il prenne sur sa soutane tous ses liabits sacer<lotaux, qu'il tienne entre les mains son calice, et qu'avec ce costume, ob– jet de la risée universelle des impies, il se rende aussitôt à la prison. Il y est jeté dans un obscur cachot, où, recevant un peu d'eau et de très-mauvais pain, couché sur une paille humide, infecte et à demi-rongée par la ver– mine, il attend le moment d'épuiser le calice d'amertume. :Mais dans ce lieu d'horreurs, se trouvant seul avec Dieu, le consolant témoin de ses terribles angoisses, il est bien éloigné de se plaindre de l'amertume de son sort. Au con– traire, il se trouve heureu x d'avoir quelque chose à souffrir pour son divin Maître, et profile de tous les momens qui lui restent pour expier les fautes que laisse échapper la fragilité humaine. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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