Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 56i ) devant ses juges, qu'il déconcerta par l~ sa– gesse et par la force de ses réponses, il fut con– damne au bannissement de sa paroisse, pen– dant plusieurs au nées, €t se retira dans le pays des Manges, dont les habitans se mon· troi en t éminemment distingués par leur dé– vouement et ~1 l'autel et au trône. IA ver– tueux proscrit y fut accueilli comme un ange du ciel , trouva parmi ces vrnis chrétiens toute espèce de secours et de consolations. En retour, il s'efforça de se rendre utile en se consacrant avec zèle à lenr sanctification. Ce fut dans les sentirnens de la naix et de la i joie, qu'au rnili eu d'eux il exerça les angustes fouctions de son ministère; et près de deux ans s'écou lèrent dans ·cc laborieux exil. Au mois de j nin 179'.1, l'armée càt holique et royale, après de brillans succès et de lwnts f:.iits d'ar-– rncs, fit son entrée da11s la ville d'Aogers: cet év1;nement heureux renouvela le~; jl>urs (!e la liberté da11s ia ville -et le dépr.rîement, et l'rocura au bon pasteur, cp1i suivoit cette armée, la facilité de revoir son troupea11 ché– ri. Ah ! qui p_ourroit dépei 11d re ici les douces d HllllucJles jouissances <p1'éprouvèreut, et le pèrè rendu à ses enfans, et cette famille bien- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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