Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 357 ) Delsac feignant alors de passe1· en Espagne, resta caché dans la rn;1Ïson r111'il lrnbitoit. Pen– dant cet intervalle, il n'exerça point les fonc– tions du saint ministère, po11r accréditer le bruit de sa disp:1rition; se contentant de cé– ltihrer quelcp-1cfois la sainte rncsse, et de se dévouer plu,s spécialement à la prière et à la lecture, il espéroit toujours que l'orage révo– lutionnaire se calrneroit, et r1u'alors il com– penseroit par l'acliv~té du travail le temps qu'il croyoit perdre en ce repos indispeusable. L'événement ne couronua point son espoir: de jour en jour la tempê te s'acérut, les temps devinrent plus malheureux , et la situation des vrais amis de Dieu plus critique; la terreur s'empara de tous les espl'i ts . Il craignit alors que sa retraite ne fût <l2couverte, et d'avance il vit tous les dangers auxquels seroient ex– posées les personnes qui avoi cnt en la cha– rité de la lui procurer. Pour les soustraire à ces périls imminens, il résolat d'exccuter le dessein qu'il avoit dt:j:1 conçu de se rciirer en Espaguc. Il sortit de son asile pendant fa nuit, et l'on trouva da11s :-;a chambre quelques ins– trumcns de péuitence <p1'il avoit oubliés. Le servitem de Dieu n'alla pas loin: arrêté daus e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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