Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( J2) min, mais d'une hauteur effrayante. Ici. les témoignages varient sur la cause immédiate de cette épouvantable chute. Les uns disent que les soldats, par un mouvement de rage, poussè– rent l'animal; les autres racontent que le cour– sier, effrayé des cris et des coups qui frappoient à la fois et le cavalier et sa monture, broncha, et ainsi se précipita de lui-même. Quoi qu'il en soit, le cheval traîna son conducteur l'es~ pace de cinquante pas dans l'eau. Parmi les soldats, les uns semblaient se ré– jouir d'un tel spectacle, les autres descendi– rent, avec de~ habitans de Sausses, pour le retirer des flots; il étoit couvert de blessm·es, avoit une jambe cassée, plusieurs membres comme disloqués; il respiroit encore, et, reve– nu à terre, il se frappa trois fois la poitrine. On plaça la victime sur le cheval, en travers, comme on le fait , disons-le pour être un nar– rateur fidèle , à un s::.c de blé. On ajoute que ses dernières paroles frrent celles-ci: Je vous par.· donne tout le mal que 1Jous me faites. Apôtre si généreux , sans doute qu 'il ovoi t besoin de pal'do11ner encore ; car ces baihares i·ecom– mencèrent [1 le frapper du sabre et du bâton, con1r,ne on le conùuisoit dans la ville j là, dit.... e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=