Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 55ll ) il le désirait, à son dernier moment, il esca– lada les murs de sa prison, et se retira dans une maison respectable de la: ville~ qui l'ac– cueillit avec bonté. M. Bruneau s'y consacra dans le silence aux fonctions de son saint mi– nistère, et y resta jusqu'à l'arrivée de l'armée vendéenne. S'étant déterminé à la suivre, et se trouvant ensuite enveloppé dans la déroute que cette armée essuya dans le Mans, il prit le parti de la fuite .. Son désir étoit, en se rap– prochant de sa famille, de procurer aux fidèles les secours spirituels. Une violente colique qu'il éprouvait fréqnemrnent, le contraignit de se réfugier dam la Closerie de Lorière, pa– roisse de Vaige. Les satellites du crime avaient suivi ses traces, l'y trouvèrent et l'arrêtèrent. Il les pria de le conduire à Laval , et ces hom– mes de sang, après avoir paru le lui promet– tre, entrèrent dans un champ de la métairie de Chahain , paroisse de la Bazouge de Ché– mené. Ce fut là qu'ils déclarèrent à leur vic– time qu'ils allaient la fusiller. Le juste entendit sans se troubler le cruel arrêt de sa mort, et demanda seulement aux assassins de lui accor– der un quart-d'heure, pour qu'il se recueillît et offrît à Dieu son sacrifice. Cette faveur ne e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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