Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 547 ) nestrel n'aient été ainsi abrégés par les an– goisses des prisons? il étoit trop vivement r:t– taché à la foi de ses pères, à la pureté de la doctrine chrétienne, pour avoir un instant balancé sur le refus de prêter un serment sa– crilége. L'ordre de l'arrêter et de le conduire au couvent des annonciades d'Épinal, qui ser– voit alors de maison de détention pour les prê--' tres, fut donné et exécuté le 29 avril 1793. Depuis plusieurs jours, poursuivi d'une fiè– vre bilieuse, il fit de vi,;es représentations sur son état; on étoit sourd alors à la simple voix de l'humanité : elles furent donc inutiles, et le malade se vit contraint de marcher. Il le fit d'un pas forme, et fut jeté dans une obscure prison, où tant d'autres proscrits étaient en– tassés. De là, peu de temps après, conduit à la maison de réclusion d'Jt pinal, dans le cours de février 1794, il fut ti1·é de sa prison pour être transporté à Rochefort, en rade de l'île d'Aix, d'où l'on devoit ensuite l'embarquer pour la Guyane françoise. Que de tourmens n'endura-t-il point avec ses compagnons d'in· fortuue ! il fut une des premières victimes qui, payant le tribut à la nature, ne purent assouvir la rage des em1cmis de tout bien. Mais lira- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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