Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 54~ ) tutionnd. c< Je 11e donnerai point J.>, dit le con– fesseur de Jésus-Christ, avec une sainte et apostolique autorité; a je ne donnerai point >l mon Cônsentement à ce que cette boîte soit )) remise en d'autres mains que les miennes ii. Chose étrange, et pouvoir inoui de la vertu, ces fougueux révolutionnaires la lui rendirent. A l'instaut, il ouvre la custode, fait le signe de la croix, considère avec des yeux qui respirent et la foi la plus vive et tous les sentimens qu'elle commande, adore humblement son Sauveur; et, sous les yeux d'une foule de témoins tom– bés dans une sorte de stupeur, il consomme les saintes hosties. A peine eut-il terminé cette cé. rérnonie, qu'on l'interroge; il ne cherche au– cun détour pour justifier à leurs yeux sa con– duite; il parle avec la rnème liberté, la n1ê– me sérénité que les pœmiers. disciples de l'É– vangile; on lui lit la sentence de mort portée contre lui, et le juste demande de subir ce jour même son supplice. On le reconduisit en prison , pour qu'il y attendît son heure der– nière. Il demanda la liberté d'eulrer dans la cha– pelle, et s'y tint à g~noux une grande partie du tem1Js c1u'il y passa. Entre qnatre et cinq heu– res <lu sui1·, a vaut <le marcher à l'échafaud, il e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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