Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 541 ) parlent enco1·e aujourd'hui qu'en versant àes: larmes! Un jour qu'il se trouvoit fort incommodé,. un de ses. con frères, son ancien et fidèle ami, comme ' Je constant admirateur de ses beaux sentimens et de toute sa conduite, se proposa de lui faire la barbe. En lui parlant de son état de langueur : " Je ne veux pas, dit le confes– » seur <le Jésus-Christ, mourir à présent, à ll moins que ce ne soit sous le fer de la gumo– '' tine ll. La nuit suivante, et dans ce même bourg <le Plaintel, qu'il avoit comblé des grà– ces si précieuses de son ministère, l'homme de Dieu se reposoit quelques instans de ses fa– tigues, lorsqu'il fut arrêté, insulté, lié avec le cordon c1u'il portoit sur son aube à l'autel, et entraîné, par une trentaine <le soldats, à Saint– Brieuc, chef-lieu du département. Aussitôt qu'il y fut arrivé, conduit devant des j nges san– gui li aires, il fnt sévèrement fouillé-, et l'on ~aisit sur lui la divine eucharistie, renfermée dans une boîte d'argent. Le prisonnier dit aux ;;utorités qu'elles n'avoient aucun droit de tou– <.:her !.i ce vase .vénérahlc et si sacré sous tous les r:ïpports. Elles proposèrent alors de faire p0rter c~s hosties consacrées ~1 l'évêque cons\ i. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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