Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 357 ) j nsque dans son église. Ces rigueurs contri– hnèrent à le consoler de sa courte défection; il la répara d'une manière bien généreuse, en se vouant tout entier aux missions secrètes dans sa patrie, se rendant de maison en mai– son, partout où il savoit qu'il y auroit un vé– ritable bien à faire, des en fans à i!lstruire :> des malades à admiuistrcr, des malheureux à consoler. Cette espèce d'apostolat étoit pouL' lui d'autant plus dangereuse, que la hriévcté de sa taille lui rendoit tout déguisement plus diflicile, et qu'il étoit ainsi fol't aisé de le re– connoître et de l'arrêter. Il fut découvert à Nanci, et bien innocemment, par un enfant qu'il avoit préparé à sa première communion. A la vue de son bienfaiteur, cette petite et sensible créature ne put coatenir sa joi e; elle eut donc l'indiscrétion de le nommer. A l'ins– tant M. Hadol fut arrèté et conduit au tribu– nal de sang~ Nanci, condamné à la peine ca-. pitale; et le bon curé de Gémélaincourt, à l'â– ge d'environ soixante ans, perdit la tête sous le tranchant de la guillotine. Tradel autemfraterfratrem in mortem; et insurgent filii in parentes, t:l morte eos q{ficient. Matth. x, 21. 1. 22 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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