Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 536 ) active et un zèle pieusement éclairé, à connot– tre ses paroisqicns, à se concilier leur confian– ce , à les instruire, à les porter à goûter et à pratiqner les vert.us chrétiennes. En se livrant d'abord au spirituel, d'après le cri de sa con– science, il ne négligea pas le temporel, mit en valeHr des fonds négligés, et en récupéra d'autres que l'on avoit usurpés. Il fallut soute– nir des contestations, et faire beaucoup de voyage!>, mais qui n'altérèrent pas la vive cha– rité du curé de Gémélaincourt. Une vie très– laborieuse améliora sa santé; et, quoique de petite stature, il parvint à soutenir de grands et pénibles travaux. Ils lui promettoient une vieillesse tranquille et heureuse, lorsque la révolution détruisit tout à coup le fruit de tant de peines, et lui en offrit à supporter d'autres d'un genre beau– coup plus honorable à sa profession, et beau– coup plus glorieux i:i sa foi. II avoit eu d'abord la coupabl(~ tfo1érité de prêter Je serment à la constitution dite civile du dérgé; mai.s bien– tôt, docile à !a voix de sa conscience, il ré– tracta son serment, et, pour cette couràgeuse et indispeusahle démarche, il fut maltraité par ses paroissiens, frappé et renversé par ·terre jusque e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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